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POPULATION, LANGUES, CULTES, INSTRUCTION PUBLIQUE.

éclat toutes les campagnes de la République et de l’Empire, il fut mortellement atteint par la machine infernale de Fieschi, dirigée contre le roi Louis-Philippe, lors de la revue du 28 juillet 1835.

Mademoiselle Duchesnois (1777-1835) est célèbre comme tragédienne.

Madame Desbordes-Valmore (1785-1859), dont les poésies sont justement estimées.

Enfin citons : les sculpteurs Bra et Carpeaux ; M. Wallon, historien distingué ; M. de Saulcy, connu surtout comme antiquaire, tous deux membres de l’Institut ; M. Gustave Nadaud, musicien et chansonnier ; M. Louis Dépret, littérateur, lauréat de l’Académie française, et M. Alexandre Desrousseaux, le chansonnier lillois.

VII. — Population, langues, cultes, instruction publique.

La population du Nord s’élève, d’après le recensement de 1876, à 1,519,585 habitants. À ce point de vue, c’est le second département. Le chiffre des habitants, divisé par celui des hectares, donne environ 267 habitants par 100 hectares ou par kilomètre carre ; c’est ce qu’on nomme la population spécifique. La France entière ayant 69 à 70 habitants par kilomètre carré, il en résulte que le Nord renferme, à surface égale, 197 à 198 habitants de plus que l’ensemble de notre pays.

Depuis 1801, date du premier recensement officiel, le Nord a gagné 754,584 habitants.

Le département est habité par deux races d’habitants distinctes, l’une d’origine tudesque, l’autre française de mœurs et de tempérament. La première, qui occupe toute la portion du territoire située au nord de la Lys, parle encore flamand mais cet idiome recule chaque jour devant les progrès du français.

Presque tous les habitants du Nord sont catholiques. Sur les