Page:Jodelle - Les Œuvres et Meslanges poétiques, t. 1, éd. Marty-Laveaux, 1868.djvu/179

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Qui sont char va froissant,
Dessous ses fleches blondes
Presque abysmer les ondes.

Strophe.
A t’on pas veu d’un arbre
Le couppeau chevelu,
Ou la maison de marbre
Qui semble avoir voulu
Dépriser trop hautaine
L’autre maison prochaine.

Antistrophe.
Qu’on voye un feu celeste
Ceste cime arrachant,
Et par mine moleste
Le palais tresbuchant,
La plante au chef punie,
L’autre au pied demunie

Strophe.
Mais Dieux (ô Dieux) qu’il vienne
Voir la plainte et le dueil
De ceste Roine mienne,
Rabaissant son orgueil,
Roine, qui pour son vice
Reçoit plus grand supplice.

Antistrophe.
Il verra la Deesse
A genoux se jetter,
Et l’esclave Maistresse,
Las, son mal regretter !
Sa voix à demi morte
Requiert qu’on