Page:Jodelle - Les Œuvres et Meslanges poétiques, t. 1, éd. Marty-Laveaux, 1868.djvu/178

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ise voir ore
Sur le mont Scythien,
Où son vautour devore
Son gesier ancien ;
Que sa poitrine on voye
Estre eternelle proye.

Strophe.
Qui ne cognoist Icare,
Le nommeur d’une mer,
Et du Dieu de Pathare
L’enfant, qui enflammer
Vint sous son char le monde,
Tant qu’il tombast en l’onde ?

Antistrophe.
De ceux là les ruines
Tesmoignent la fureur
Des sainctes mains divines,
Qui doivent faire horreur
A l’orgueil, digne d’estre
Puni de telle dextre.

Strophe.
A t’on pas veu la vague
Au giron fluctueux,
Alors qu’Aquilon vague
Se fait tempestueux,
Presque dresser ses crestes
Jusqu’au lieu des tempestes ?

Antistrophe.
Qu’on voye de l’audace
Phebus se courroussant,
Esclarcissant la tr