Page:John Ruskin par Frédéric Harrison.djvu/115

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— il fréquentait Samuel Rogers, Lord et Lady Mount Temple, Lord Houghton, Thomas Carlyle, Frederick Denison Maurice, les Marshall de Leeds, Lady Davy et le Dr Whewell, maître de Trinity College à Cambridge. Il ne se trouva sans doute jamais tout à fait à l’aise dans la société de Londres, bien qu’il y rencontrât assez souvent les hommes qui restèrent ses amis les plus fidèles, M. Collingwood a publié une lettre intime adressée par Ruskin à sa mère, elle est pleine d’humour et tout à fait digue de Dickens :

« Très chère mère, — horrible soirée hier — société nombreuse, — guindée, — impatientante, — étrange — une société ou l’on court l’un après l’autre et où personne ne se connaît. — De nombreux officiers de marine. — Une jeune dame veut faire ma connaissance. — Je ne la connais pas plus que la reine Pomaré — nous causons, je me sauve le plus tôt que je peux — demandé qui elle est — Lady *** J’en sais autant après qu’avant. Présenté à un nègre avec un collier de barbe : le nègre est plein de condescendance : Je me moque devant lui de différentes choses, surtout de la chambre des Lords ; mon nègre dit qu’il y demeure et me demande ou je demeure moi-même — pas besoin de le lui dire. — Je m’en débarrasse et je demande qui il est ; (***). Je ne suis pas plus avancé. — Présenté à une jeune dame. — Elle me demande