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Page:John Ruskin par Frédéric Harrison.djvu/147

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nous et acceptons d’eux ce que nous pouvons.

L’indignation générale que souleva l’apparition de ces études dans le Cornhill incita les éditeurs à presser Thackeray d’en suspendre la publication, ce qui iut fait après le quatrième essai ; et ce n’est que deux ans plus tard qu’ils furent réunis en volume. Quand il eut paru, M. J.-A. Froude, alors éditeur du Fraser’s Magazine, accepta une nouvelle série d’articles sur « l’Économie Politique » (juin 1862). L’opposition du public fut encore telle que l’on dut s’arrêter après le quatrième ; ces études parurent en 1872 sous le titre de Munara Pulveris. Ce livre renfermait six chapitres et était dédié à Carlyle, « le Solitaire qui enseigne la vérité, la justice et la bonté ». Il y aurait peu d’utilité à critiquer les raisonnements décousus et les invectives classées sous les chefs suivants : 1o Définitions ; 2o Magasins ; 3o Monnaie ; 4o Commerce ; 5o Gouvernement ; 6o Autorité et 7o Appendices à propos de tout.

Le titre de Munera Pulveris est tiré d’un vers d’Horace — Pulveris exigui prope litus parva Matinum munera — dont peu de lecteurs arrivent à comprendre le sens caché. Dès les premiers mots, une proposition tranchante : l’Économie Politique, telle qu’on l’entend habituellement, « n’est en réalité rien de plus que l’étude de quelques phénomènes accidentels que présentent les opérations