Page:John Ruskin par Frédéric Harrison.djvu/176

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public, marque également l’époque où exception faite pour Præterita et quelques autres œuvres de circonstance — s’arrête sa production littéraire. Quelques-unes de ses leçons d’Oxford, au moins celles du début et d’autres où il mit le meilleur de lui-même, eurent autant d’effet et de résultat utiles qu’aucune de ses œuvres. Il n’y avait dans sa méthode rien de convenu mais de la familiarité, de l’humour et toujours un charme extrême. Il avait ordinairement devant lui des dessins, des modèles, des diagrammes et des figures pour illustrer ses raisonnements, et là-dessus il improvisait un riche flot d’idées, de commentaires et de fantaisies. Dès les premières leçons et généralement au commencement de chaque conférence, il lisait avec soin quelque passage de ses écrits, tel qu’on en peut trouver dans les Peintres modernes, mais la conférence ne se bornait jamais à être une simple lecture.

On a dit très justement que Ruskin comme professeur remplissait au mieux les quatre conditions requises — des recherches personnelles, beaucoup de brillant, une instruction générale et un enseignement professionnel. Si le public s’imagina que ces fonctions lui conféraient un nouvel honneur, si sa famille et ses intimes ne l’appelaient plus que « le professeur », il est certain aussi que les hommes les plus éminents d’Oxford considéraient