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Page:John Ruskin par Frédéric Harrison.djvu/240

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à Miss Octavia Hill les moyens d’organiser la propriété immobilière en vue d’aider les tenanciers à s’aider eux-mêmes. Il ne ménageait pas plus sa peine que son argent, ne croyant jamais avoir assez fait pour encourager un élève ou pour soulager un malheureux ».

Après le siège de Paris, en janvier 1871, Ruskin donna cinquante livres au comité de secours. En novembre de la même année, il fit don de 5,000 livres à l’Université d’Oxford pour créer une école de dessin. À un parent, il donna 15,000 livres pour relever ses affaires. À Noël, il abandonna le dixième de ce qui lui restait de capital pour fonder la compagnie de Saint-Georges qui devait, par la suite, absorber une si grande part de sa fortune et de son énergie. John James Ruskin avait, à sa mort, laissé à son fils, 157,000 livres en argent, sans compter les maisons et les collections de tableaux en sept ans, la moitié de cette fortune avait été dissipée en libéralités et, en peu de temps, il en advint de même du reste.

La première lettre de Fors Clavigera était datée de Denmark Hill, 1er janvier 1871, elle annonçait sa descente dans l’arène du socialisme pratique. « Pour ma part, écrivait-il, je ne veux pas supporter passivement une heure de plus l’état de choses existant… Je ne puis plus me contenter de dessiner, peindre, lire, étudier des minéraux ou