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CHAPITRE XV

PRÆTERITA


Le dernier ouvrage de Ruskin, qu’il écrivit, dans sa première résidence, en mai 1885, à l’âge de soixante-sept ans, est bien la plus charmante chose qu’il ait donnée au monde et l’une des plus touchantes et des plus exquises Confessions. Après le grand trouble cérébral qu’il éprouva, en 1884, et après sa retraite définitive d’Oxford, son ami, le professeur Eliot Norton, l’engagea, pour occuper son esprit, à écrire ses souvenirs, au moins jusqu’à la crise de 1875 ; il commença à le faire pendant les intervalles de lucidité. Ces souvenirs et, avec eux, les fragments appelés Dilecta, maintenant réunis en trois volumes, furent composés à différentes époques jusqu’en 1889, où il entra dans sa soixante-et-onzième année.

« J’ai écrit cela, dit-il, franchement, en bavardant