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CHAPITRE XVI

LES DERNIERS JOURS


Les dix dernières années de la longue existence de Ruskin (1889-1899) s’écoulèrent dans une retraite et un repos absolus, interrompus seulement par quelque rare visite d’un ami intime, quelques mots sur ses publications et les travaux des autres et, parfois, la perte d’un de ses plus chers amis. Il jouissait de la vie, il pouvait se promener, jouer aux échecs, écouter une lecture, tourner les feuillets d’un livre aimé, aspirer le parfum de ses roses et fixer ses regards par-dessus le lac vers les collines de Coniston. Ses forces déclinèrent peu à peu sans souffrance et sans maladie jusqu’au moment où il ne fut plus qu’un invalide, sur une chaise longue, passant la plus grande partie de son temps dans sa chambre ou dans son cabinet, sans autre compagnie que celle de l’un ou