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Page:John Ruskin par Frédéric Harrison.djvu/35

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« Ces petites sources qui suintent des rochers,
Qui s’échappent des fissures, comme le renard de son terrier ;
Ce ruisseau argenté qui va en babillant
Avec une douce musique de danse. »

À neuf ans, cet enfant miraculeux s’adressait ainsi au Skidaw : —

« Skidaw, sur ton sommet le soleil brille,
Mais ce n’est que pour un instant ; à sa place,
Tout à coup, un gai nuage, autour de ton front
Vient folâtrer, — il flotte ensuite dans l’air,
Et son ombre se déploie sur ton faîte orgueilleux ;
Il obscurcit pour un moment tes vertes pentes,
Ajoutant ainsi à leur beauté, et rendant
Le soleil plus brillant lorsqu’il réapparaît,
Ainsi, le matin, sur ton front, ces nuages
Se posent comme sur une couche, et donnent un nouvel aliment
À la fantaisie. C’est une forteresse qui s’élève vers le ciel
Avec ses tours, ses créneaux, pour faire place —
À une autre, qui est à son tour —
Remplacée par d’autres.

 

                                              Sauf lorsque la neige,
Floconneuse chevelure de l’hiver, vient tout recouvrir,
Blanche tombe pour le berger imprudent
Qui s’est égare loin de sa demeure, et trouve la mort
Sous les frimas ».

Nous pourrions découvrir dans l’Excursion des passages plus faibles que celui-ci et il serait