Page:Joison - Le secret du cocu à roulettes ou le cadavre qui tue, 1915.djvu/11

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Vous vous êtes dit, comme François Ier, bien fol est qui se fie à ce sexe perfide ! Vous croyez que les cinq femmes du défunt nous ont trompés. Je l’avais cru aussi ; MAIS JE PUIS VOUS AFFIRMER QUE CELA N’EST PAS. J’ai travaillé déjà hier et ce matin, j’ai vu les cinq épouses et je les ai confrontées. Toutes ont été également affirmatives et j’ai pu m’assurer qu’elles disaient la vérité. Et vous savez combien il est difficile de me convaincre !

— Tout cela est bien étrange ! fis-je.

— Très étrange, en effet, répéta Lautrec. Au fait, voulez-vous me rendre un service, mon cher ami ?

— Vous me savez dévoué à vous…

— Merci. Je serai fort occupé cet après-midi et votre concours me serait précieux. Voici ce que vous devriez faire. Je vais vous donner les noms attribués au noyé par les femmes qui déclarèrent reconnaître en lui leur époux. Vous vous rendrez au bureau principal de l’état civil, vous demanderez les adresses du défunt, vous irez aux différents endroits indiqués et vous me rendrez compte de ce que vous aurez appris. Je crois que maintes surprises déconcertantes vous atten-