À ce moment, la sonnerie du téléphone retentit et nous entendîmes Lautrec dire :
— Allo ?…
— …
— Oui c’est moi Lautrec…je vous écoute.
— …
Soudain nous vîmes le détective bondir sur son siège, comme si la foudre l’eut frappé par le cornet acoustique
— Pas possible ! s’écria-t-il, c’est incroyable.
— …
— Et c’est ce matin que vous avez constaté le fait ?
— …
— J’accours…
Il avait raccroché le cornet. Il se tourna vers nous :
— Il y a des coïncidences vraiment étranges dans cette affaire. Savez-vous ce qu’on m’apprend ?
Nous le regardâmes étonnés
— Eh bien ! dit-il, en scandant chacun de ses mots, on m’apprend qu’il y a quelques minutes, au moment de l’ouverture de la Morgue, on a constaté que le cadavre du cul de jatte avait mystérieusement disparu !
— Il y a un fait dont je suis certain, dit
Lautrec quand nos visiteurs nous eurent
quittés, c’est que Mme Chélard aura été
abusée par une étrange ressemblance.
— Mais, objectai-je, s’il y avait deux « Cocus à Roulettes » ?…
— Non, dit mon ami, je suis également certain qu’il n’y a qu’un Cocu à Roulettes.
Je sursautai en entendant une telle affirmation. Je savais que Lautrec n’affirmait qu’à bon escient et qu’il n’étayait ses dires que