Page:Joison - Le secret du cocu à roulettes ou le cadavre qui tue, 1915.djvu/47

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— Que faisiez-vous, demanda-t-il à Aubrant, le 13 septembre, à 8 heures du soir ? (C’était l’heure à laquelle le comte de Riva tirait sur le détective).

Aubrant refléchit un instant.

— Je me souviens. La date est du reste récente. Je dînais précisément avec ma femme. C’était samedi dernier ; le nettoyage hebdomadaire avait retardé l’heure du repas.

— Qui peut attester la vérité de vos dires ?

— Ma femme et notre cuisinière.

La cuisinière témoigna de la présence de M. Aubrant chez lui, le samedi 13 septembre à 8 heures du soir.

En homme méticuleux, Lautrec pria M. Aubrant de lui laisser ses empreintes digitales. Il les compara à celles du cadavre disparu et constata qu’elles étaient dissemblables.

Un nouveau mystère était éclairci : restait à pénétrer celui qui enveloppait l’étrange personnalité du comte de Riva.


LE CADAVRE AMBULANT REPARAIT
ENCORE



— Où et comment retrouver le comte de Riva dont la personnalité est si changeante ? me dit Lautrec. Moi seul ai vu ce mystérieux personnage sous une forme que je crois être la vraie. Et, au fait, est-il bien comte et s’appelle-t-il bien Riva ? J’ai pris des renseignements : il existe bien un jeune homme de ce nom portant le prénom de César et âgé actuellement de 32 ans. Mais est-ce bien le véritable comte que j’ai vu ? Où est parti cet homme ? Les ports sont surveillés, la police cherche partout à Paris.

— Avez-vous un signalement, un portrait ?

— Je n’ai pas trouvé de portrait ; quant au signalement je l’ai donné, d’après l’aspect de l’homme que j’ai vu. Mais, je le répète, cet