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Page:Joison - Le secret du cocu à roulettes ou le cadavre qui tue, 1915.djvu/53

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traits du mystérieux noyé.

— Voyez, fit remarquer le détective, la main droite du cadavre a été coupée.

Nous nous regardâmes, surpris.

— Ceci éclaircit encore un mystère. Souvenez-vous des attentats dont furent victimes les deux rentiers : nous reliâmes sur les lieux du crime les empreintes digitales du cadavre de la Morgue. L’assassin est un être cynique qui a voulu se rire de nous en détournant nos recherches. À prix d’or et grâce à une complicité que j’ai mise à jour, il est parvenu à enlever le noyé : il lui a coupé la main, comme vous voyez et — après l’avoir fait embaumer sans doute — il s’en est servi pour laisser ces empreintes digitales qui nous ont si prodigieusement supris.

Nous regardâmes Lautrec avec admiration : le triomphe du détective commençait !

— Mais, objectai-je Et l’autre cadavre, le « second cadavre » qui repose à la Morgue ?

Lautrec sourit :

— Un homme ne peut vraisemblablement n’avoir qu’un corp, qu’un cadavre, dit-il, per-