Page:Joison - Le secret du cocu à roulettes ou le cadavre qui tue, 1915.djvu/57

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celui-là ! — nommé Charles Leborgne. Nos deux hommes firent leur chemin. Quelques années plus tard le faux comte de Riva épousait la baronne Elisabeth d’Autrive, descendante d’une vieille famille ruinée. Dans cette voie, Gustave Brenon eut des appétits plus grands que son compagnon : il épousa sept femmes, usant et abusant des noms d’anciens condisciples qu’il avait connus au lycée Charlemagne. « La Fortune sourit aux audacieux » dit le proverbe. Le nouveau comte de Riva et le faux Charles Leborgne se voyaient en secret. Ce dernier, je l’ai dit, avait trouvé le moyen d’augmenter ses revenus en vendant ses épouses. Cette fois, ce fut le comte de Riva qui l’imita… en grand. Il fallait bien vivre et le comte ne possédait qu’un titre… Il se servit de la beauté de sa femme comme d’un miroir aux alouettes.

Il se lia avec des personnages fortunés. Il les saigna, les pressura, comme des citrons. Il les fit chanter — quand ils furent fatigués de payer — et quand ils furent las de chan-