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Page:Joison - Le secret du cocu à roulettes ou le cadavre qui tue, 1915.djvu/58

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ter, il les tua. C’était le plus sûr moyen de les empêcher de crier trop fort et d’étouffer une affaire qui se gâtait.

Les cadavres étaient discrètement enterrés, la nuit, dans le jardin de l’hôtel comtal. Les deux rentiers, dont j’ai relaté la fin tragique, étaient deux de ces coqs qu’il s’agissait de faire taire au plus tôt.

Car le faux comte de Riva se savait menacé. Il suffisait d’une plainte pour le perdre. D’accord avec son ancien compagnon Brenon, il s’était ménagé des portes de sortie. Il avait imité son ami et, à ses heures, il devenait aussi le faux cul-de-jatte que nous avons vu fuir devant Lautrec.

Sous le déguisement de Leborgne, Croupion, Detalle et Cie, il avait accès dans cinq ménages, il avait son « chez lui » assuré, où il pouvait tranquillement dormir sur ses deux oreilles. Le sort de sa femme lui importait peu. Il avait d’ailleurs peu à peu entraîné sa compagne dans le gouffre où il s’était engagé. Son beau-frère, le baron Jérôme d’Autrive, était à peu près ruiné. Le faux de Riva subvenait à ses besoins et il a-