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mémoire sur l’atlantide.

Atlantes. L’autel des sacrifices, par sa grandeur et la beauté de ses décorations, était digne de la magnificence du temple. Le reste du palais répondait par sa splendeur à la beauté du temple qu’il renfermait et à la puissance du royaume.

« On voyait, en plusieurs endroits de la ville, des sources thermales et des fontaines d’eau froide : les unes et les autres coulaient avec abondance et sans interruption et servaient admirablement à la santé et à l’agrément des habitants. Autour de ces sources on avait construit des bâtiments et planté des arbres : de vastes bassins avaient été creusés : les uns étaient à découvert, les autres étaient surmontés d’un toit et renfermés par des murs, afin qu’on pût prendre des bains chauds pendant l’hiver. Il y avait des bassins pour la famille royale, d’autres pour les particuliers : quelques-uns étaient réservés aux femmes, et il y en avait même pour les chevaux et les autres animaux domestiques. Chaque bassin était tenu avec la décence et les égards qui convenaient aux diverses classes qui s’en servaient.

« Du reste des eaux, les habitants formèrent un ruisseau dont ils dirigèrent le cours vers un bois consacré à Neptune, et ces eaux vivifiantes, jointes à la fertilité du sol, couvrirent bientôt ce bois d’arbres d’une hauteur et d’une beauté admirables. De là les eaux étaient dirigées par des aqueducs vers le fossé extérieur, du côté des ponts. Chacune des deux enceintes de la ville était remplie de temples, de sanctuaires, de bosquets, de gymnases, de manèges. Vers le milieu de l’île centrale qui était certainement la plus grande, il y avait un hippodrome circulaire d’une stade de diamètre. Autour de l’hippodrome étaient rangées les demeures des appariteurs et des gardes. Les soldats de la garde royale étaient logés près du château, tout autour de la montagne qu’il couronnait, mais les gardes les plus fidèles avaient leurs habitations dans le château royal lui-même, auprès des appartements des princes.