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toutes les formes. Nous allons l’esquisser à grand traits pour en faire comprendre toute l’importance[1].

Citons, en premier lieu, l’Institut agronomique créé par la loi du 9 août 1876, auquel est adjoint un établissement de recherches et d’expérimentation à Joinville-le-Pont. C’est, à proprement parler, l’école Polytechnique de l’Agriculture.

Là, l’enseignement d’un ordre supérieur est donné par les notabilités du monde scientifique pendant deux ans ; il est complété par vingt-quatre stations agronomiques subventionnées par l’État, et on lui a joint, le 15 avril 1884, une station d’essai de semences agricoles et forestières sous la direction de M. Schribaux.

Après l’Institut agronomique viennent trois écoles nationales d’agriculture, à Grignon, à Grand-Jouan et à Montpellier.

Les élèves sont environ au nombre de 250. Le régime est facultatif pour l’internat ou l’externat, et le prix de la pension est de 4200 francs pour Grignon, de 1000 francs pour les deux autres. La durée des études est de deux ans et demi.

Comme écoles nationales d’un ordre différent, il faut citer nos trois écoles vétérinaires à Alfort, à Lyon, et à Toulouse, puis l’école d’irrigation de Lézardeau, l’école forestière de Nancy, enfin l’école d’horticulture de Versailles. Cette dernière ne reçoit malheureusement que des élèves externes ; l’instruction y est donnée gratuitement et la durée des études est de trois années.

  1. Annuaire du Ministère de l’Agriculture pour 1882. — Paris. Imprimerie Nationale.
    En France, l’administration des services de l’Agriculture a appartenu successivement à plusieurs ministères. En premier lieu, en 1828, au Ministère du Commerce, en 1829, au Ministère de l’Intérieur ; puis, de 1834 à 1836, au Ministère du Commerce, de 1836 à 1839, au Ministère des Travaux publics ; de 1839 à 1852, au Ministère de l’Agriculture et du Commerce ; de 1853 à 1869, au Ministère du Commerce et des Travaux publics ; enfin, en 1871, il y a eu le ministère de l’Agriculture. Espérons qu’on s’en tiendra là !