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Page:Joly - Note sur l'enseignement agricole en France et à l'étranger.djvu/28

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Pour compléter le tableau de notre enseignement agricole, il me faudrait citer l’école des haras du Pin (Orne), fondée en 1874, pour enseigner tout ce qui regarde la science hippique, puis les orphelinats et les colonies agricoles destinés à recevoir les enfants pauvres ou abandonnés afin de les élever et de les diriger vers les travaux des champs.

Pour tous les esprits éclairés, il est hors de doute que c’est vers les campagnes qu’il faut aller retremper toutes ces races résultant des vices et des misères des grandes villes où le tiers des naissances est illégitime.

Je n’ai pas besoin de mentionner ici l’influence si précieuse qu’exercent les concours régionaux qui, dans ces dernières années, ont acquis tant d’importance pour développer et populariser l’usage des machines agricoles et pour faire connaît les meilleures races d’animaux propres à chaque partie France.

En tête de ces concours doit se placer celui qui a lieu à Paris, au palais de l’Industrie, au printemps, et où on trouve, en outre de l’outillage agricole, les animaux de ferme de tous genres, les semences et les plantes fourragères, industrielles et alimentaires, les fruits frais et conservés, les vins d’Algérie et les expositions scolaires.

Tous les ans, ce concours général prend une plus grande importance.

En outre des prix ordinaires, un arrêté récent institue des prix d’honneur pour la petite culture et pour les journaliers ruraux : enfin, on aura rendu justice à cette masse de travailleurs modestes, de serviteurs à gages, de petits vignerons et maraîchers qui contribuent pour une si large part à la richesse publique. Ce que l’on est heureux de voir surtout s’étendre, ce sont ces associations agricoles ou syndicats devant servir d’intermédiaires gratuits pour l’acquisition des engrais et des instruments utiles à l’agriculture, pour favoriser l’emploi des bonnes semences et développer l’instruction.

Jusqu’à présent, on n’avait guère fait de syndicats que pour l’irrigation et l’entretien des canaux : on a multiplié d’abord les syndicats pour la défense des vignes contre le phylloxéra ; au-