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Page:Joly - Note sur l'enseignement agricole en France et à l'étranger.djvu/29

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jourd’hui les agriculteurs doivent plus que jamais s’unir et se fortifier par l’association qui a centuplé les forces de l’industrie.

Si maintenant nous recherchons dans le budget du ministère de l’agriculture ce que coûte à l’état l’enseignement agricole, nous ne pourrons nous empêcher de trouver ce budget bien maigre en comparaison de celui de la guerre :

Pour 1886, l’intérêt de la dette publique est de 1 857 200 974 francs. Le budget du ministère de la guerre et de la marine est de 811 911 050 francs ; celui de l’agriculture de 23 686 370 fr. seulement. Ainsi, sur un budget total de 1886, soit 3 815 474 836 francs, nous avons à payer 1 357 200 974 francs pour les folies guerrières de nos pères et de plus, nous payons pour la guerre, (je ne parle pas du temps donné par la fleur de notre jeunesse) nous payons près de 812 millions, tandis que l’industrie qui occupe les 2/3 des populations et qui est la mère de toutes les autres n’a que 23 686 470 francs ! Le crédit accordé pour le personnel de l’enseignement agricole et les établissements d’élevage n’est que de 741 570 francs dont 180 000 francs sont alloués aux chaires départementales d’agriculture et aux cours nomades. À l’Institut agronomique il est alloué 281 050 ; aux écoles d’agriculture 808 330 ; enfin à l’école d’horticulture de Versailles, 94 950 francs.

Pour 1886, 22 fermes-écoles et 16 écoles pratiques d’agriculture obtiennent 652 400 francs pour environ 850 élèves, et nos stations agronomiques 85 000 francs.

Nous avons chez nous 51 colonies agricoles et Orphelinats contenant 2500 orphelins qui reçoivent 70 000 francs de l’État. Le plus important de ces asiles est celui de Meltray.

Je rappellerai ici que le budget accorde 132 300 francs pour le personnel de l’enseignement forestier qui comprend trois degrés : l’enseignement supérieur à l’école de Nancy, l’enseignement secondaire dans les trois écoles de Toulouse, Villers-Cotterets et Grenoble, où se forment les gardes forestiers, enfin l’enseignement primaire à l’école des Barres, pour les enfants des préposés forestiers qui se préparent à l’emploi de gardes.

Une loi du 25 mars 1872 a créé dans chaque arrondissement