qu’elles exercèrent sur le développement même de la société ; toute la mesquinerie orgueilleuse, toute la morgue méprisante d’une époque où les parvenus venaient doubler de leur nombre et de leur élan ambitieux l’ancienne noblesse défaillante, vit dans ses apologues, d’une forme si châtiée, qu’en dépit des incertitudes du style elle est déjà classique.
La Transylvanie s’empressa d’envoyer des collaborateurs qui, d’origine paysanne comme Lazar, n’avaient pas trouvé plus que lui une occupation correspondant à leur tendance dans ce milieu restreint où chaque progrès des Roumains devait être regardé avec une extrême défiance par le régime autrichien, mesquin et soupçonneux, en attendant, après 1867, la brutale tyrannie du régime magyar. La nouvelle école du Règlement Organique fut donc fondée en Valachie, un peu contre l’exclusivisme d’Eliad, par ces Transylvains, parmi lesquels Auguste Trébonius Lau-rian fut un philologue et historien de mérite, et son prédécesseur, Jean Maiorescu, un des principaux facteurs de l’éducation morale du pays. Grand adversaire des influences étrangères insuffisamment assimilées, des formes vides — les « masques sans cerveau » dont il parle dans un écrit polémique —, Maiorescu condamne sévèrement cette classe aristocratique, incapable de se renouveler, et ses piètres remplaçants, qui arrivaient au pouvoir et à l’influence, non par le labeur et l’économie bourgeoise, mais par la faveur et l’intrigue d’une bureaucratie sans direction et sans concurrence. Le bon esprit paysan de sa province osa s’élever, au risque de briser une carrière de travail dévoué et de sacrifices incessants, contre l’insolence des maîtres.
Mais déjà on commençait à envoyer à l’étranger les jeunes gens de bonnes familles qui finissaient à Bucarest leurs études sous la direction de précepteurs tels,