dont la résidence fut la première des villes nouvellement créées, Milcov, sur la rivière du même nom.
Un « comte » saxon, Cordard, reçut en même temps (1233) les territoires nécessaires pour entretenir les ouvrages de défense qu’il avait fait élever au défilé de l’Olt, à la Tour Rouge. Des groupes de pays magyars furent détachés vers la frontière orientale, du côté d’Oituz et de Ghimes (Gymes), aux anciens noms scythiques, pour y former, dans des sedes spéciales, à côté des Roumains dont ils empruntèrent les mœurs et les coutumes, une garde permanente. Ce fut le groupe militaire de ces Szefcler, dont le nom même vient de Szek, sedes, qui formèrent la Marche défensive de la Transylvanie. Enfin, pour fermer tout défilé à l’ennemi, des moines franciscains entamèrent, le long du Danube, par l’Ouest, le territoire qui devait former la principauté de Valachie. Le château de Se-verin fut élevé dans le voisinage même de l’ancien pont de Trajan et du camp fortifié qui le défendait. Un dignitaire portant le titre avar de Ban y fut établi pour garder le drapeau à la croix latine de la conquête catholique ; la première monnaie qui fut frappée pour les seuls Roumains et sur leur territoire étant celle de ce Ban, le mot de ban, finit par signifier toute espèce de monnaie.
Il ne faut pas oublier non plus que, non seulement les salines valaques d’Ocnele-Mari, en Olténie, et de Slanic, dans le district de Prahova, mais aussi celles de la future Moldavie, à la nouvelle Ocna, près d’un nouveau Slanic, furent certainement englobées dans les enclaves magyares sur le territoire roumain.
Les roumains et l’empire tatar. — Un événement imprévu vint, en 1241, arrêter ce mouvement envahissant du catholicisme romain. Le roi de Hongrie, avec ses colons saxons et flamands venus du