demorge (que je demeure), donje (= que je donne). Ces formes ont été faites sur le modèle de morje, vienje, fierge, où le j-g provient de -iam latin avec consonification de i.
Subjonctif imparfait
Que je chantasse | que n. chantassons |
que tu chantasses | que v. chantassez |
qu’il chantast | qu’il chantassent |
Ces formes représentent assez régulièrement les formes latines cantassem, cantasses, etc., pour cantavissem.
La 1ere et la 2e p. pl. ont les désinences du subj. prés. Elles sont devenues ensuite chantass-ions, chantass-iez sous l’influence de la même analogie.
L’ancien français a eu aussi, au pluriel, des formes en -issions, -issiez, empruntées à la 2e conjugaison vivante: que n. amissions, q. n. parlissions, q. v. parlissiez; q. n. gardissions, tardissions, etc., comme q. n. florissions, etc.
Encore au xvie siècle Rob. Estienne conjuguait : que j’aimasse, que nous aimissions. Palsgrave admet le même paradigme.
Infinitif
Chant-er
L’infinitif est en ier dans de nombreux verbes: quand -are latin est en contact immédiat avec un i, un c ou un g qui précèdent, ou même quand ce contact n’est pas immédiat et que les voyelles ou consonnes palatales se trouvent dans la syllabe qui précède. Ex. : irier, jugier, vengier (judicare, vindicare), aidier, empirier, despoillier, travaillier, pechier, peschier.
On trouve encore cette diphtongaison en ié aux formes suivantes : présent de l’indicatif, 2e p. pl., et prétérit, 3e p. pl. (vengiez, vengièrent).