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C’est un parfait fort; ces parfaits seront étudiés plus loin.

Futur : querrai. Condit. : querreie. Subj. prés. : q. je quiere, quieres, quiere; q. n. queronsqueriens, queriez, quierent. Imparfait : quesisse, puis que-ïsse, quisse. Part. passé: quis.

Cf. encore les composés : acquérir, conquérir, requérir.

Issir

Le radical des formes accentuées sur le radical est iss-, celui des autres formes eiss-, La confusion entre ces deux radicaux s’est produite de bonne heure. Ind. prés. : j’is, tu is, il ist; n. eissons, eissez, issent. Imparfait : eisseie. Prétérit : eissi. Futur : istrai. Conditionnel : istreie. Subj. prés.: que j’isse; que n. eissiens, etc. Infinitif: eissir; forme plus récente issir. Part. prés.: eissant, issant. Part. passé : eissu, issu.

Vestir faisait au part. passé vesti et vestu. Cette dernière forme a seule survécu. Revêtir et dévêtir l’ont gardée. Travestir et investir, formes savantes, ont le participe en i : investi, travesti.

Ouïr

Défectif aujourd’hui. Ind. prés.: j’oi, tu os, il ot; n. oons, v. oez, il oient. Imparfait: j’oeie. Parfait: j’oui(s). Futur : orrai, encore usité au xviie siècle. Conditionnel : orreie. Subj. prés.: que j’oie, oies, oiet; q. n. oiens, oiez, oient. Oyons, oyez (impératif) sont encore usités au xviie s. Part. prés.: oiant, oyant. Part. passé : oui.

Courir

Le parfait de ce verbe était en -i dans l’ancienne langue : je couri, tu couris, etc. L’imparfait du subjonctif était, par suite, en -isse : que je courisse; on trouve encore cette forme au xviie siècle. Le parfait actuel en -us a été emprunté à la conjugaison en -oir. Futur : courrai, formé sur l’infinitif courre.

Mourir

Ind. prés. : je muir, tu muers, il muert ; n. morons, v. morez, il muerent. La forme actuelle de la