Clore
Ind. prés.: clo, clos, clot; n. cloons, v. cloez, il cloent (auj. ils é-clos-ent). Parfait: je clos, tu closis, il clost, etc.
Ce sont surtout les verbes en -aindre, -eindre, -oindre, qui ont subi des tranformations importantes au parfait. On conjuguait leurs parfaits, qui étaient forts, sur le paradigme suivant :
Je plains (lat. planxi) | n. plainsímes |
tu plainsís | v. plainsístes |
il plainst | il plainstrent |
De même : je ceins, tu ceinsis, il ceinst; je feins, tu feinsis, il feinst. Je joins, tu joinsis, il joinst.
La forme actuelle faible, je plaignis, je joignis, je feignis, est relativement récente (fin de la période de l’ancien français, xiiie–xive s.).
La plupart de ces verbes ont eu aussi une forme de radical terminé en d au parfait, comme je plaindis : elle disparaît pendant la période du moyen français.
Craindre
Ce verbe avait trois parfaits : un parfait fort en -s (je crens, tu crensis, il crenst); deux parfaits faibles, l’un en -ui, -us (je cremui, tu cremus, etc.), l’autre en-i (je cremi-(s), tu cremis, etc.). La forme craignis, analogique, a supplanté les trois autres. Part. passé : cremu.
Ind. prés. : je criem[1], tu criens, il crient; n. cremons, v. cremez, il criement. Imparf. : je cremeie. Infinitif: criembre, criendre, et, par analogie des verbes en -aindre, craindre; d’où la conjugaison actuelle, semblable à celle de plaindre.
Querre
Cf. quérir. Ind. prés.: je quier; n. querons. Parfait: je quis, tu quesis, il quist, etc. Subj. imparfait: que je quesisse.
- ↑ Lat. vulg. *crẹ́mo pour lat. cl. trĕmo.