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Combien que, quoique.

Dès que (de ex quid).

Excepté que (excepto quid).

Pendant que.

Pour que (pro quid au lieu de per quod).

Puisque (post quid, au lieu de postquam), au début conjonction de temps.

Quoique (quid quid[1]).

Selon que, etc.

Il y a des conjonctions encore plus complètes dont le procédé de formation est visible : jusqu’à ce que, par ce que, pour ce que, en ce que ; a fin que, a celle fin que (auj. à seule fin que), jaçoit que (= ja soit que).

Pour le classement des conjonctions, voir les grammaires élémentaires.

Négations

En latin on avait non et ne, ce dernier mot marquant surtout la défense négative.

Non est seul resté en français avec la conjonction disjonctive ni < nec.

Non s’est d’abord affaibli en nen : cf. infra nennil ; nen lui-même s’est affaibli en ne, par suite de son emploi comme atone.


La plupart des mots négatifs latins ont disparu, sauf l’adverbe négatif nunquam qui a donné nonque + s, remplacé bientôt par ja mais (de jam magis).

Nesun < ne ipsum unum signifie : pas un.

À côté de nullus, il a existé, en latin vulgaire, une forme aliqunus qui a donné alcun, aucun, mais qui n’a

  1. Lat. vulg. quẹ́d quẹ́d, le premier (fermé) accentué devient régulièrement ei-oi, le second atone n’est pas diphtongué.