- Ço sent Rodlanz que s’espéde li tolt. (Rol., 2284.)
- Roland sent qu’il (le païen) lui enlève son épée.
- Quant il ço vit que n’en pout mie fraindre. Rol., 2314.)
- Quand il vit qu’il n’en pouvait rien briser.
Pronoms adjectifs possessifs
La forme accentuée du pronom ou adjectif possessif était ordinairement précédée de l’article défini ; elle pouvait aussi être précédée d’un pronom démonstratif, ou de l’indéfini un.
On disait donc : la meie mort, la soe mort ; li tuens parentez ; li miens cuers ; li miens amis ; la toe, la soe mercit ; uns suens chevaliers ; uns suens escuiers ; ceste vostre charrue ; cez lor espées, etc. Cf. encore aujourd’hui, dans le langage populaire : un mien ami, un mien cousin.
Pour l’emploi du pronom personnel précédé d’une préposition en fonction d’adjectif possessif, cf. supra.
Lour (< illorum), devenu leur, ne prend la marque du pluriel qu’à la fin du xiiie siècle.
Pronoms relatifs
Emploi du cas-régime cui.
Le cas-régime cui, conformément à son origine (datif latin cui), s’emploie comme régime indirect ; il peut s’employer aussi comme régime direct et même comme « génitif ». Voici des exemples de, ces trois cas.
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- Li rois cui la cité estoit.
- Le roi à qui était la cité.