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On disait de même : il est evanoïz (verbe passif, avec participe au cas-sujet) et il s’est evanoïz (verbe pronominal, avec participe au cas-sujet) ; pluriel : il sont evanoï, il se sont evanoï. « Cette règle ne comportait aucuns exception[1]. »
Le participe passé construit avec être est quelquefois invariable quand il commence la phrase : il est alors traité comme un neutre.
Ex. :
- Averé fut par cette fin
- La prophecie de Merlin. (Phil. Mousket, 19124.)
- Par cette fin fut rendue vraie la prophétie de Merlin.
- Benoit soit l’eure qu’en mes flans fut portée. (Aliscans, 86.)
- Bénie soit l’heure où elle fut portée dans mes flancs.
Cf. encore aujourd’hui : il est venu deux personnes.
L’emploi des neutres comme approuvé, attendu, ci-joint, ci-inclus, invariables quand ils précèdent le substantif, s’explique par cette tournure.
Pour les participes devenus prépositions comme excepté, hormis, etc., cf. supra, Morphologie.
- ↑ Darmesteter, Cours de grammaire historique, 4e partie (2e éd.), p. 101. Toutes ces pages sur les verbes pronominaux sont excellentes.