chapeau, manteau, etc. Cf. germ. helm, heaume > heaume.
E ouvert entravé suivi de n donne la voyelle nasalisée ã, écrite ordinairement en[1].
Ex. : vęntum > vent ; *tręmulat, trem’lat > tremble ; pęndere > pendre ; gęntem > gent ; frumęntum > froment.
La prononciation an (ã) remonte haut ; on la trouve déjà dans la Chanson de Roland (fin du xie siècle).
Remarque : Dans les proparoxytons comme tę́pidum la diphtongaison de ę tonique en ie s’est produite si la chute de la pénultième est relativement récente.
Ex. : Stę́phanum > Estienne ; tę́pidum > tiède ; ę́bulum > hièble ; antę́phonam > antienne.
Si au contraire la chute de la pénultième est ancienne, l’entrave se produisant de bonne heure a empêché la diphtongaison.
Ex. : gę́nerum, gen’rum > gendre ; tę́nerum, ten’rum > tendre ; *trę́mulat, trem’lat > tremble ; mę́rulam, mer’lam > merle.
I
I long[2] tonique se maintient sans changement.
Ex. :
- amīcum > ami ;
- nīdum > nid ;
- pīcum > pic ;
- rīpam > rive;
- vīvum > vif ;
- verbes en -ir venant de -ire (venir, finir, punir) ;
- participes en -i venant de -ītum, etc.[3]