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diphtongaison paraît s’être produite dans certains mots avant la chute de la syllabe pénultième qui a amené l’entrave.
Ex. : pǫ́pulum > pueple, peuple ; jǫ́venem (lat. cl. juvenem) > juefne, jeune ; mǫ́bilem (lat. cl. mōbilem) > mueble, meuble.
Cf. au contraire rǫ́tulum > rot’lum > rôle et cǫ́phinum > cof’num > coffre.
Devant les consonnes nasales ǫ donne la voyelle nasalisée on (õ). Ex. : pǫntem > pont ; lǫngum > long, etc.
O fermé (lat. cl. ō, ŭ).
O fermé tonique libre donne en ancien français la diphtongue óu[1]) (prononcez óou), devenue depuis le xiiie siècle environ eu.
Ex. :
- flọrem > flour, plus tard fleur ;
- dolọrem > dolour, douleur ;
- colọrem > colour, couleur ;
- favọrem > favour, faveur ;
- gọlam > goule, gueule ;
- ọram > houre, heure ;
- nepọtem > nevout, neveu ;
- illọrum > lour, leur.
Amọrem est devenu amour (et non ameur), probablement sous l’influence de l’adjectif amour-eux.
De même époux, épouse n’ont pas subi de changement,
- ↑ La graphie est ordinairement o et, chez les scribes normands ou anglo-normands, u (flor et flur, precios et precius). La prononciation paraît avoir été, au début, celle d’un e fermé, légèrement diphtongué.