Aqua[1] donne aive, ève (cf. évier) ; ensuite eawe, eaue, eau.
Equa (jument) devient ive, comme sequere, sivre.
Aequalem donne égal, par affaiblissement du q intervocalique en g.
G[2]
Initial suivi d’une consonne (gl, gr) g reste. Grand, grain, gland, grenade.
Initial suivi d’une voyelle : le traitement est différent suivant la voyelle.
1)
Devant o, u (go, gu, c.-à-d. gou) g se maintient.
Ex. :
- gustare > gouster ;
- *gurgam, gǫ́rgam > gorge
2)
G suivi de a, e, i est devenu j (écrit souvent g).
Ex. :
- galbinum > jaune;
- *gaudiam > joie ;
- gallinam > jeline (poule) ;
- gemere > geindre ;
- genuculum > genou.
Comme pour le groupe ca initial, la plupart des dialectes du midi de la France ont conservé le g latin du groupe ga initial : de même le normand et le picard. C’est à ces derniers dialectes ou à des dialectes méridionaux que sont empruntés les mots français commençant par ga, comme galet, galette (normand ?); gabelle, gabarre (provençal); gabion (italien), etc.