Seuls les mots d’emprunt comme Alsace, balsamique, ont, dans ce dernier cas, une s sonore (z).
Intervocalique elle est devenue sonore : chose, rose, pause, trésor, etc.
S + consonne (ou x, c’est-à-dire cs, + consonne), à l’intérieur d’un mot : s s’est amuïe, dans la langue moderne, en allongeant la voyelle qui précède (allongement marqué ordinairement par un accent circonflexe).
Ex. :
- insulam > isle, île ;
- elemosinam, el’mos’nam > aumosne, aumône ;
- fraxinum > fresne, frêne ;
- asinum > âne.
Dans les groupes s’r, sc’r (devenu cs’r) un d ou un t se sont introduits avant la chute de s.
Ex. :
- consuere > cousdre, coudre ;
- *essere > estre, être ;
- pascere, pacs’re > paistre, paître ;
- cognoscere, cognocsere > conoistre, connaître.
Les groupes suivants sp, st, sc sont plus fréquents : s disparaît et la voyelle s’allonge.
Ex. :
- *crispare > cresper, crêper ;
- costam > coste, côte ;
- gustum > goust, goût ;
- a(u)gustum > aoust, août ;
- *piscare > peschier, pêcher.
De nombreux mots d’emprunt ont gardé s devant p, t, c. Ce sont des mots savants ou des mots empruntés aux langues méridionales de l’Europe.
Ex. : Bastion, bastide, suspect, suspicion, sustenter, substantif, aspérité (cf. âpreté), épiscopal (mais evesque, évêque, etc.).
Groupes sc, sp, st à l’initiale. En latin vulgaire un e