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Degrés de comparaison

Comparatifs

La langue française étant analytique le comparatif est formé avec un adverbe, plus (L’ancien français a aussi connu le comparatif avec mais ; mais il est beaucoup plus rare[1]).

Les comparatifs organiques d’origine latine sont rares. Voici les principaux, au cas sujet et au cas régime.

Grandior > graindre ; c. r. graignor.

Melior > mieldre, mieudre ; c. r. meillór (puis meillour, meilleur). Neutre : mielz, meus, mieux.

Minor > mendre ; c. r. menor. Neutre : meins, moins ; d’où moindre, au lieu de mendre, par analogie.

Pejor > pire ; c. r. pejor. Neutre : pis.

Pour les formes suivantes on ne rencontre que le cas régime : halzor < altiorem ; sordeior < sordidiorem ; forçor < fortiorem ; bellazor, gensor.

Les comparatifs se déclinent comme les noms de la déclinaison imparisyllabique.

Singulier
m. et f.
c. s. miéldre
c. r. meillór
Pluriel
m. f.
c. s. meillór meillórs
c. r. meillórs meillórs
  1. Meyer-Lübke, Grammaire des langues romanes, III, § 65.