Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/131

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qu'il faut au moins trois ans pour qu'elle produise des tubercules propres à être plantés. Des personnes de l'art ont cru remarquer que le tiers de la récolte de cette année sera avarié ; ainsi, le dommage ne sera pas aussi considérable qu'on l'avait cru d'abord. Des détails ultérieurs annonçaient que les localités élevées du canton étaient seules à l'abri du fléau qui ravageait tout dans la plaine. La Société médicale du canton devait s'assembler à ce sujet. »

Le Nouvelliste vaudois du 3o septembre contient ce qui suit : « Ensuite des documents officiels reçus des diverses parties du canton, la maladie des pommes de terre n'a pas fait partout les mêmes ravages ; les parties inférieures abritées et chaudes de la plaine ont peu souffert, et la récolte est abondante à la Côte, à Cossonay, à Moudon et à Aigle. Dans la zone montagneuse du Jura, du Jorat et des Alpes, le mal est très grand : il n'y a pour ainsi dire pas de champ du Jorat supérieur qui ne soit attaqué ; ensuite des directions données par l'Autorité, on y procède à l'arrachage des récoltes. — Si les pommes de terre saines se conservent cet automne dans les caves, le mal ne sera pas 1rès grand : la somme de la recolle saine est au-dessus de celle de 1843 ; jamais on n'avait vu une plus belle apparence en qualité et en grosseur. »

La Commission nommée, dans le canton de Vaud, pour examiner l'état de l'approvisionnement du pays eu subsistances, après avoir pris connaissance des