Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/169

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l'abandonnant pendant douze heures à lui-même, il se prend entièrement en masse formée par des filaments d'albumine coagulée. «Quoi qu'il en soit, dit-il, si l'altération de la matière azotée n'est pas primitive, si elle ne précède pas l'altération des autres principes, au moins je pense qu'avec raison on peut attribuer à son altération les phénomènes consécutifs, qui sont cette espèce de nécrose sèche dans laquelle on observe l'agglutination des cellules avec leur déformation, et surtout la décomposition putride qui ne me paraît qu'une conséquence nécessaire, inévitable de la destruction de la matière amylacée.»

En définitif, M. Stas s'arrête aux conclusions suivantes : Aucune pomme de terre n'est arrivée à l'état de maturité ; elles contiennent toutes plus d'eau et moins de fécule que dans les années habituelles, ce qui est surtout plus prononcé encore dans les pommes de terre provenant de terrains humides, toutes circonstances que j'ai déjà établies dans la première partie de cet ouvrage.

Le maximum de fécule a. été de 18 pour 100 dans une pomme de terre rouge, de 15 pour 100 dans une pomme de terre blanche, de 13 pour 100 dans les pommes de terre bleues, et dans les pommes de terre saines, la quantité de fécule est descendue jusqu'à 6 pour 100.

Il admet de plus qu'il existe cette année, dans les tubercules, une quantité plus considérable d'albumine