Aller au contenu

Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/223

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Depuis dix jours, quatre moutons, dont deux métis et deux solognaux, sont nourris, sur la ferme de Villerat, avec des pommes de terre avariées crues, sans aucune précaution ; ils se portent très bien ; trois ont acquis du poids, le quatrième est stationnaire. Quatre autres moutons de même race, mangent, depuis dix jours, sur la ferme de Satory, des pommes de terre cuites, dans le même état que les précédentes ; ils sont en très bon état. On n'a pas constaté leur poids.

Deux lapins mangent depuis vingt jours des pommes de terre avariées, dont on n'a pas enlevé la partie avariée ; non-seulement ils ne sont pas malades, mais ils ont sensiblement engraissé. »

99. Dans l'assemblée tenue par le Comice de Chambéry, le 11 octobre[1], M. le docteur Revel, professeur de médecine, a entretenu l'assemblée de l'influence de la pomme de terre malade sur l'économie animale. Les recherches de cet habile praticien ont établi « que l'état sanitaire de notre ville et des environs est le même qu'il a été les années précédentes aux mêmes époques, quoique l'on y fasse un emploi très considérable de pommes de terre plus ou moins altérées. »

100. M. le docteur Mongellaz, de Reignier, en Faucigny, a publié à ce sujet des principes que l'expérience condamne et que je dois réfuter ici.

  1. Courrier des Alpes, 14 octobre. 1845.