Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/238

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

bons résultats de l'emploi de la chaux vive, mêlée d'un quart de suie et de charbon de bois pulvérisé. Il a saupoudré, le plus exactement possible, de ce mélange, des tubercules qui présentaient un commencement de maladie ; il les a ensuite mis dans une cave. Un lot égal de tubercules, au même degré d'altération, avait été mis également dans une cave, sans chaulage préalable. « Le douzième jour, dit M. Paquet, les tubercules non chaulés étaient complètement gangrenés ; ils fermentaient déjà. Les autres étaient sains. »

La chaux, à l'état de lait, a paru fournir de bons résultats ; la plupart des observateurs sont d'accord sur ce point.

M. le docteur Decerfz[1] l'a employée à la dose de 30 grammes pour 5 litres d'eau[2]. « Le chaulage, dit-il, est peu dispendieux et facile à pratiquer ; il ne paraît devoir altérer en rien la faculté reproductive des tubercules, et ne s'oppose d'ailleurs, en aucune façon, à leur emploi comme aliment, dans les cas où l'on n'en ferait pas usage pour les semailles. »

110. MM. Philippe Rosset, De Passy, et François Grosset, mécanicien à Mégève, en Faucigny, con-

  1. Académie des Sciences de Paris, séances du 27 octobre et du 24 novembre 1845.
  2. Cette quantité de chaux paraît bien faible ; il serait au contraire préférable de se servir d'un lait de chaux assez épais, pour que les pommes de terre en soient recouvertes d'une légère couche lorsqu'on les en retire. On les étend ensuite pour les faire sécher.