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Page:Joseph Decaisne - Histoire de la maladie des pommes de terre en 1845, 1846.djvu/128

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de la conservation

leur récolte dans un lieu plus humide. Ainsi, dans de la terre desséchée ou dans un lieu sec et bien aéré, les progrès du mal ont été très lents et se sont même limités naturellement ; la portion malade se contracte en effet, se relire pour ainsi dire sur elle-même et se détache de la portion saine. Partant de cette observation, M. Lindley a conseillé de placer les tubercules par lits alternatifs de terre bien séchée ou de cendres, de manière à arrêter les progrès de la maladie, à compléter la maturation des tubercules, imparfaite au moment de la récolte, à fournir par suite aux pommes de terre une partie des qualités qui leur manquent, et arrêter enfin par le contact de cette terre desséchée la tendance extraordinaire que manifestent la plupart des tubercules à produire déjà des bourgeons à cette époque de l’année.

Un des membres de la commission belge a conservé parfaitement sa récolté jusqu’à ce jour en roulant les pommes de terre dans la poussière et en les disposant par couches de 0m,25 à 0m,30 d’épaisseur.

Ce serait, sans doute, ici le lieu de traiter de l’action du chaulage, soit comme moyen de conservation, soit comme engrais, mais je rencontre à l’égard de ce procédé les opinions les plus contradictoires. Tandis que M. Morren le recommande, à l’exemple des agriculteurs anglais,