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Page:Joseph Decaisne - Histoire de la maladie des pommes de terre en 1845, 1846.djvu/31

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à l'état sain et à l'état malade.

on observe des tubercules malades et des tubercules sans la plus légère trace d’altération. J’en ai présenté un exemple remarquable à la Société royale d’horticulture.

En général, le tubercule commence à s’altérer dans la région voisine du point d’insertion, mais ce caractère n’est pas sans exception ; il m’est arrivé de retirer du sol des tubercules chez lesquels l’altération se manifestait précisément au point opposé ; d’autres fois enfin, et c’est, je crois, le cas le plus ordinaire, le tubercule présente des taches disposées très irrégulièrement et sans connexion avec les yeux. Ces taches, quelquefois à peine visibles, s’étendent sur tout le tubercule de manière à lui donner seulement une teinte plus foncée et presque terreuse.

Si l’on coupe un de ces tubercules, on remarque à la périphérie une teinte brune qui indique le premier degré d’altération. Cette couleur brune est surtout prononcée vers l’extérieur. Plus tard elle s’avance vers l’intérieur, et, avec un peu d’attention, on ne tarde pas à l’observer sur des points circonscrits, entièrement entourés de tissus encore sains. Cette coloration brune s’arrête le plus ordinairement à un ou deux millimètres au-dessous de l’épiderme. Plus rarement on la voit atteindre le cercle ligneux ou vasculaire qui, dans les variétés violettes ou bleues, limite assez régulièrement la coloration