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examen des corps étrangers

scopique qui cause tous ces ravages, il ne nous serait absolument rien resté à ajouter à tout ce qui nous en a été dit.

« Cependant M. Morren doit avoir retrouvé sur les tubercules mêmes la mucédinée qui envahit la face inférieure de toutes les feuilles de la plante. Nous n’avons rien observé de semblable. »

Ainsi M. Montagne, tout en admettant l’action du botrytis sur les parties herbacées, avoue cependant n’avoir jamais rencontré ce champignon sur les tubercules, et cette dernière remarque s’accorde avec les miennes.

Les personnes qui ont étudié avec soin les différentes espèces de botrytis, ont toujours admiré ces petits végétaux qui ressemblent à des arbres en miniature. Leur tige dressée, la division des rameaux terminés par une spore à leur extrémité, leur donnent un caractère particulier. Ils naissent de préférence sur les corps en décomposition. Leur forme nécessite l’espace pour se développer, et quand on en a observé quelques-uns, il est impossible de comprendre leur développement sur un tubercule enfoui dans la terre qui non-seulement le recouvre, mais l’enveloppe tellement encore qu’on a souvent de la peine à l’en séparer. L’espace manquant donc au botrytis, il ne peut se développer complètement, et s’il existe dans la pomme de terre enfouie, on ne doit le trouver qu’à l’état de fila-