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météoriques.

Admettons un fait, celui d’une température automnale pendant l’été.

Cherchons maintenant à démontrer en peu de mots l’influence de l’humidité sur les terrains plus ou moins fumés, et, par suite, son action sur les tubercules.

Dans ces derniers temps, tous les cultivateurs ont remarqué que les terrains secs non fumés ont beaucoup moins souffert que les terrains fumés et humides. Cette observation s’accorde avec les recherches scientifiques. En effet, si, d’une part, comme on le sait, un sol maigre et sablonneux contient moins de matières minérales solubles que les terrains humides et chargés d’engrais, et si, d’une autre part, il est constant qu’un végétal qui absorbe en excès des sels ammoniacaux jaunit et perd même assez promptement ses feuilles et ses rameaux, on trouve dans ces faits la cause de l’altération des pommes de terre en faisant intervenir, suivant les localités, l’absence de lumière solaire, les pluies, les brouillards et les brusques changements de température, qui paraissent avoir partout coïncidé avec la production de la maladie.

Mais je manquerais le but que je me suis proposé dans cet opuscule si je n’allais au-devant d’une objection spécieuse.

Ainsi, la pomme de terre, dira-t-on, se cultive dans des pays humides, où la tempéra-