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ture moyenne est inférieure à celle de nos années les plus désastreuses de 1816, 1829, pendant lesquelles la moyenne a été de 9°,4 et de 90°,1. Sa culture, je le sais, s’est étendue en Islande et à des hauteurs considérables sur les montagnes d’Europe ; mais il suffit de faire remarquer que sous ces climats la température varie peu, à partir d’une époque déterminée, et que les variétés précoces y sont seules cultivées ; j’ajouterai enfin une considération importante, c’est que, selon toute probabilité, des races spéciales ont eu besoin de s’y établir et de s’y acclimater avant d’avoir pu entrer, comme aujourd’hui, dans la culture générale.

Pour renverser une théorie scientifique, il ne suffit pas de la combattre par de puissantes objections ; il faut en outre avoir à lui opposer une théorie plus vraisemblable. C’est ce que j’ai essayé dans ce chapitre, à l’égard de celle qui admet encore le botrytis comme la seule cause de l’affection des tubercules. Je crois pouvoir avancer maintenant que la présence des engrais, jointe à l’absence de la lumière solaire et à l’action de l’humidité, en troublant les principales fonctions des plantes cultivées, peuvent, dans certains cas, déterminer leur altération.

En résumé, ainsi que le fait remarquer M. Royer, et ainsi que j’avais essayé de l’établir antérieurement, ce qu’on présente comme une