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Antniau. Terme de boucher. Agneau déjà vieux. C’est comme si l’on disait entr’agneau. — V. fr. antenois, agneau d’un an, ante annum. (Sigart. Gloss. montois.)

Anwèie, Awèie. Anguille, poisson long et menu, à forme de serpent et dont la peau est glissante ou visqueuse. Anguilla vulgaris, Cuv. D’après les découvertes récentés de MM. Dareste et Sirsky, l’anguille est ovipare. Elle n’est done point vivipare comme on l’a prétendu. Elle n’est point non plus hermaphrodite, comme des auteurs très sérieux l’ont affirmé. L’anguille femelle vit et se développe dans l’eau douce ; ne pouvant s’y reproduire, elle retourne à la mer pour frayer et pondre ses œufs. L’anguille mâle a été découverte en 1873, par M. Sirsky. Elle vit dans les eaux saumâtres de l’embouchure des fleuves, elle paraît ne pas entrer dans l’eau douce. La ponte doit se faire en hiver dans la profondeur de l’océan, ainsi que la fécondation et l’éclosion des œufs. Les jeunes anguilles apparaissent en avril-mai, à l’embouchure des fleuves.

Gens. Poissons d’eau douce.

La peau d’anguille sert à divers usages. Les bonnes femmes l’emploient comme remède contre le rhumatisme ; quand elle est desséchée et coupée en lanières, les enfants s’en servent pour fouetter leurs sabots.

Les pêcheurs donnent le nom de Quowette aux anguilles de petite dimension.

Namur : Ainwie, Anwie. — Mons : Anguie.

Anwèie di mér. Congre, murène. Poisson de mer semblable à l’anguille. Neûre ou blanke anwèie di mér. Congre noir ou blanc.

Apaîrî. Apparier. Mettre ensemble le mâle et la femelle. Se dit de certains oiseaux et surtout des pigeons, des tourterelles.

Apaîriège. Accouplement. Action d’apparier.

Apî, Aplé. Apier, rucher. Mohe d’api, abeille.

Anc. wallon : Appli (1709).