Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 10.djvu/308

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tions dérivées dont nous venons de parler, rien n’empêche cependant qu’on ne puisse regarder ces variables elles-mêmes comme des fonctions d’une autre variable quelconque, mais fonctions indéterminées et arbitraires.

Par cette considération, on peut ramener, en quelque manière, la théorie des fonctions de deux variables à celle des fonctions d’une seule, et appliquer, surtout au développement des fonctions de deux ou de plusieurs variables, ce que nous avons démontré dans la Leçon XVIII, sur le développement des fonctions d’une seule variable.

Soit une fonction de deux variables et supposons que chacune de ces variables soit elle-même une fonction d’une autre variable de manière que devienne une simple fonction de sous ce point de vue, lorsque devient deviendra, par la formule générale (Leçon II),

Et si, dans ce développement, on veut s’arrêter au terme ième (Leçon IX), on aura les limites du reste par le terme qui suivra, savoir,

en mettant à la place de dans la fonction et prenant la plus grande et la plus petite valeur de cette fonction depuis jusqu’à la valeur donnée de ou des valeurs quelconques plus grandes et plus petites que celle-ci.

Or, et étant supposées fonctions de lorsque devient et deviennent, par la même formule générale,

et l’on trouvera les valeurs des fonctions dérivées en par les procédés exposés dans la Leçon VI.