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M. Carnot, étant Ministre de l’Intérieur, a fait acquérir au Gouvernement les Manuscrits qu’a laissés Lagrange ; et, sur son invitation, la Classe des Sciences Mathématiques et Physiques de l’Institut a nommé une Commission pour faire le choix de ceux qui se trouvent en état d’être imprimés. Cette Commission, composée de Legendre, Prony, Poisson et Lacroix, n’a cru devoir faire imprimer aucun des manuscrits laissés par Lagrange ; le tout a été classé et réuni en seize Volumes.

Rapport de M. Lacroix sur les manuscrits laissés par Lagrange.
(Extrait du procès-verbal de la séance du lundi 3 novembre 1817.)

Au nom d’une Commission, M. Lacroix lit le Rapport suivant sur les manuscrits laissés par M. Lagrange. Il propose de classer ces papiers, de les faire relier en Volumes qui seront déposés à la Bibliothèque pour être consultés par les savants. La proposition est adoptée.

Le Gouvernement, sur la proposition du Ministre de l’Intérieur, acquit les papiers laissés par M. Lagrange pour les transmettre à cette Classe, qui nous a chargés de les examiner, de les mettre en ordre et de faire choix de ceux qui seraient en état d’être livrés à l’impression. Dans sa première séance, tenue le 5 juin 1815, la Commission arrêta que le chef du Secrétariat relèverait les titres de tous ces papiers, qu’il en formerait une liste, que les pages en seraient comptées, et qu’ils seraient paraphés par tous les Membres, ce qui fut exécuté dans les séances suivantes, où l’on eut soin de prendre les précautions nécessaires pour assurer la conservation de ces papiers. Il a été décidé ensuite que tous seraient successivement examinés par chacun des Membres, et, pour procéder à cette revue, ils se partageaient à chaque séance un certain nombre de pièces enregistrées dans le procès-verbal sous le nom de celui à qui elles étaient remises, et qui en rendait compte dans les séances suivantes, très souvent par écrit.

Persuadés que le respect dû à la mémoire de M. Lagrange ne permettait pas qu’on livrât à l’impression des écrits trop inférieurs à ceux qui avaient paru de son vivant, les Commissaires ont apporté la plus grande sévérité dans leur examen, et n’ont trouvé en état de paraître que des pièces assez peu importantes par leur objet, et en trop petit nombre pour composer un Volume ; mais, afin de recueillir de nouvelles lumières sur ce sujet, ils ont prié leur Confrère, M. Maurice, qui avait été dans une liaison particulière avec M. Lagrange, de vouloir bien examiner aussi ce choix de pièces. Il a pensé comme eux que les