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souhaite que vous en soyez content. Cet Ouvrage a plus le mérite de l’utilité que celui de la difficulté vaincue.

L’auteur de la Lettre sur les Jésuites que vous avez lue me charge de vous dire qu’il est très-flatté de votre suffrage ; il vient de faire faire une nouvelle édition de la première et de la seconde Partie, avec un Appendice sur l’expulsion des Jésuites de Naples et d’Espagne, et il vous enverra ce Volume le plus tôt qu’il pourra.

Adieu encore une fois, mon cher et illustre ami portez-vous bien et aimez-moi toujours, et parlez-moi un peu de ce qui vous occupe. C’est presque la seule consolation qui me reste d’entendre parler de Géométrie, comme aux gourmands qui ont un mauvais estomac de voir manger aux autres ce qu’ils craignent de ne pas digérer. Vale, vale. J’attends avec impatience le Volume de l’Académie que M. Bitaubé doit m’envoyer. Je vous écrirai plus au long quand je ne serai plus obligé d’écrire aux lumières, qui fatiguent beaucoup ma vue.


53.

LAGRANGE À D’ALEMBERT.

À Berlin, ce 5 mars 1768.

Mon cher et illustre ami, j’ai lu avec autant de satisfaction que de fruit votre nouveau Mémoire sur les verres optiques, et j’en attends la suite avec la plus grande impatience. J’ai vu surtout avec beaucoup de plaisir comment vous parvenez aux dimensions des deux objectifs que vous aviez déjà proposés dans le troisième Volume des Mélanges de Turin, et je ne doute pas que ces deux objectifs, étant bien exécutés, ne fassent un effet surprenant, pourvu néanmoins que les rapports de réfraction et de dispersion soient tels que vous les supposez. C’est pourquoi je voudrais que quelqu’un de vos plus habiles artistes entreprît de les exécuter, pour qu’on ne puisse pas dire, au préjudice de la