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DE LAGRANGE AVEC D’ALEMBERT

née 1762 et ne contient que de vieux Mémoires d’Euler, avec le Mémoire de M. Beguelin dont je vous ai parlé. Je ne manquerai pas de vous le faire parvenir dès qu’il paraîtra. Je vous serai toujours fort obligé de m’envoyer les Mémoires que vous donnerez à votre Académie, parce que, outre que j’aime à avoir tous vos Ouvrages ensemble, je suis bien aise de pouvoir me dispenser d’acheter les Volumes de l’Académie, dont les neuf dixièmes roulent sur des matières qui me sont ou étrangères ou indifférentes. Il paraît actuellement le Calcul intégral d’Euler ; l’avez-vous déjà ? Sinon, je pourrai vous l’envoyer. En général, comme je suis plus à portée que vous de recevoir ce qui vient de Pétersbourg, je me chargerai volontiers de vous envoyer les Volumes de l’Académie à mesure qu’ils paraîtront, ainsi que tout ce qu’Euler publiera, n’ayant rien tant à cœur que de pouvoir vous donner au moins quelques faibles marques des sentiments que je vous dois et avec lesquels je serai toute ma vie.


63.

D’ALEMBERT À LAGRANGE.

À Paris, le 10. avril 1769.

Mon cher et illustre ami, je suis fort aise que vous ne soyez pas mécontent du peu que vous avez encore pu lire de mon nouveau Volume ; j’ai grande envie de savoir votre avis sur le reste. L’erreur de Clairaut sur l’orbite de la Lune ne me paraît pas douteuse ; cependant je suis charmé qu’elle vous paraisse réelle ainsi qu’à moi, car je ne conçois pas comment elle a pu lui échapper ; il était pour l’ordinaire fort exact, et c’est une raison de plus pour remarquer cette méprise.

Je suis si peu capable d’un travail suivi, que je n’ai pas grande nou-