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Vous avez très-bien fait de recevoir dans l’Académie M. Messier, qui depuis longtemps devrait être dans la nôtre. C’est au moins un astronome observateur, et ceux que nous avons ne sont ni observateurs ni géomètres. On m’a dit que le second Volume du Calcul intégral d’Euler était imprimé. Si vous pouvez me l’envoyer, je vous en serai obligé, et je chargerai M. Mettra de vous en faire remettre le prix par M. Michelet. Je compte aussi vous envoyer bientôt quelques théorèmes sur le Calcul intégral, avec le Mémoire de M. Fontaine[1] contre vous, et un Ouvrage du P. Frisi sur la Lune[2], qui est assez peu de chose, mais qu’il me charge de vous faire parvenir. Adieu, mon cher ami je pourrai vous faire part une autre fois de quelques réflexions sur les endroits de mon cinquième Volume dont vous m’avez parlé et sur quelques autres objets. En attendant, je vous embrasse de tout mon cœur et vous suis bien sincèrement et bien tendrement attaché.

Au dos de cette Lettre se trouve le billet suivant, probablement de M. de Catt, à qui d’Alembert envoyait les Lettres qu’il adressait à Berlin :

« Voici une Lettre, cher ami, que je viens de recevoir. Comment est votre santé ? Ménagez-la bien, je vous prie. Mes amitiés à M. Bernoulli. Madame est-elle contente du séjour de Berlin ? Nous avons ici un comte de Solar. Bonjour. Pensez quelquefois à moi. Si j’avais eu plus de temps, je vous aurais écrit plus au long. (Ce cinquième dimanche.)

À Monsieur de la Grange,
directeur de la Classe mathématique de l’Académie royale des Sciences
et Belles-Lettres, à Berlin
.

  1. Addition à la Méthode pour la solution des problèmes de maximis et minimis, dans les Mémoires de l’Académie de 1767, p. 588.
  2. Danielis Melandri et Pauli Frisii alterius ad alterum de theoria Lunæ Commentarii. Parme, 1769.