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DE LAGRANGE AVEC D’ALEMBERT

je vous prie d’assurer de mon profond respect, et un pour M. Lambert, à qui vous voudrez bien le présenter de ma part comme une marque de mon estime et de ma reconnaissance. J’attends toujours les Volumes de 1767 et 1763. On m’a dit que le dernier Volume du Calcul intégral d’Euler paraissait, ainsi que le premier Volume de la Dioptrique. Je ne les ai point encore vus. Ma pauvre tête va un peu mieux, mais je veux la laisser reposer longtemps, et je ne compte recommencer un peu de travail que dans le mois de mai encore irai-je fort doucement. Je vous embrasse de tout mon cœur et vous souhaite une meilleure santé qu’à moi.

À Monsieur de la Grange,
de l’Académie royale des Sciences, à Berlin
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79.

LAGRANGE À D’ALEMBERT.

À Berlin, ce 26 mars 1770.

Votre Lettre, mon cher et illustre ami, me donne beaucoup de chagrin et d’inquiétude en m’apprenant le dérangement de votre santé ; je vous exhorte et vous conjure, par le vif intérêt que je prends à votre conservation, de ne rien négliger de ce qui pourrait contribuer à vous rétablir. Je crois que le régime et surtout la cessation de toute sorte de travail sont les meilleurs remèdes dont vous puissiez user ; mais il me semble que rien ne vous ferait autant de bien qu’un voyage : j’en parle d’après ma propre expérience. Le bruit court ici que vous devez nous venir voir cet été ; quoique vous ne m’en disiez rien dans votre Lettre, je suis cependant porté à le croire, non-seulement parce que je le souhaite beaucoup, mais parce que je me rappelle que vous m’en avez, en quelque manière, donné votre parole il y a deux ans ; je vous prie de me dire ce que vous avez résolu à cet égard, et, si c’est un se-