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DE LAGRANGE AVEC D’ALEMBERT

doute point que, si vous avez concouru, vous n’ayez beaucoup ajouté à ce que nous savions déjà sur ce sujet, qui ne sera pas sitôt épuisé, a ce que j’imagine.

Vous pouvez être tranquille sur les envois que je vous ferai dans la suite ; je m’adresserai ou à Lalande ou à Durand, comme vous me l’indiquez, et je ne vous laisserai plus à dévorer à la race juive des Bordeaux et des Michelet : Adieu, mon cher et illustre ami ; je vous adresse directement cette Lettre par la poste, parce que je n’ai point en ce moment d’autre occasion et que vous me paraissez désireux d’apprendre l’arrivée du marquis Caraccioli. Je vous embrasse de tout mon cœur.

À Monsieur de la Grange,
de l’Académie royale des Sciences et des Belles-Lettres de Prusse ; à Berlin
.

97.

LAGRANGE À D’ALEMBERT.

À Berlin, ce 30 septembre 1771.

Mon cher et illustre ami, j’ai reçu vos deux Lettres du 17 août et du 6 septembre, ainsi que le paquet que vous avez eu la bonté de m’envoyer par M. d’Arget, et dont je vous remercie de tout mon cœur. Vous jugez bien que j’ai été très-empressé de lire ou plutôt d’étudier vos savantes et profondes recherches sur le Calcul intégral. Je ne puis vous dire combien j’ai été enchanté de la beauté et de la généralité de la plupart de vos méthodes ; elles pourraient fournir la matière de plusieurs Volumes, mais je crois que l’espèce de lecteurs à qui ces sortes d’Ouvrages sont destinées aiment encore mieux qu’on leur donne les choses d’une manière courte et précise, et qui laisse beaucoup à penser, que de les délayer et de les noyer dans un long verbiage et dans